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Après 2 mois de mobilisation autour du mot d’ordre « J’achète Local » que nous avons menée suite à la crise sanitaire, nous souhaitons apporter comme une « conclusion » à cette démarche, en prenant un peu de recul sur les enjeux de la consommation locale & responsable. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment s’outiller pour améliorer l’impact de sa consommation ? Réponses dans cet article !

Lorsque que l’on commence à s’interroger sur sa façon de consommer, et que l’on veut que celle-ci soit en adéquation avec le respect de l’environnement et des personnes, on arrive vite à la conclusion qu’il faut la relocaliser. On pense tout de suite aux kilomètres que l’on évite de faire parcourir à nos produits et ainsi aux émissions carbones « sauvées », ou encore au petit producteur que l’on contribue à faire vivre près de chez nous. Il y a en effet une multitude de raisons de consommer local, que ce soit pour l’environnement, pour l’humain ou pour la santé ! Alors on s’est dit que c’était l’occasion d’essayer de les lister et de les expliquer un peu plus en détails.

 

De quoi parle-t-on ?

« La consommation responsable doit conduire l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (biens ou service) »,
selon la définition retenue par l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Avoir une démarche de consommation responsable, c’est intégrer le fait que les biens et services que l’on consomme ont un impact sur notre environnement et notre société. Que ce soit parce que leur production utilise des ressources limitées, de l’énergie, ou parce que l’entreprise produit ce qu’on appelle des « externalités négatives ». On parle d’externalités négatives lorsque la production ou la consommation d’un bien ou d’un service a un coût, soit social (travail dangereux, précaire…), soit écologique (pollution de l’air, de l’eau, dégradation des sols, destruction de sites hébergeant des espèces naturelles…). Il est très difficile de mesurer de manière exhaustive ces externalités et de les faire disparaître entièrement.

Face à cette situation, plusieurs réponses sont possibles. Dans un système économique néolibéral, on va faire confiance aux lois du marché pour réguler ces externalités. Dans certains cas, c’est la puissance publique qui intervient, en mettant en place des normes, des réglementations et des systèmes de taxation/subvention.

Heureusement, de nombreuses entreprises essaient d’avoir des démarches vertueuses, permettant de limiter leur impact ou de le compenser. C’est en s’orientant vers ces acteurs engagés que les « consomm’acteurs » peuvent les soutenir et faire pencher la balance ! Autrement dit, choisir de promouvoir l’écologie par l’économie !

Comprendre : L’impact de notre consommation sur l’environnement

Le terme « environnement » ne désigne pas seulement la nature, la faune, la flore ou la biodiversité, mais bien un ensemble d’éléments qui sont liés les uns aux autres par des relations complexes. Or, nous sommes un de ces éléments. Nos activités ont donc toujours un impact sur notre environnement, qui peut être positif ou négatif. Ces dernières années, les impacts négatifs dépassent les impacts positifs, et l’on associe la plupart du temps « impact sur l’environnement » à la notion de pollution… et à raison !

De nos jours, les activités de l’espèce humaine se sont tellement intensifiées et diversifiées que leurs conséquences dépassent la capacité de la planète. Selon un rapport du Commissariat général au développement durable, en 2018 l’empreinte carbone des Français représentait 11 tonnes équivalent CO2 (t CO2 éq) par habitant. Si le niveau d’émission de GES de l’empreinte carbone par personne reste relativement stable depuis 1995, il demeure incompatible avec les objectifs de l’Accord de Paris (COP 21) et un réchauffe-ment limité à + 2 °C en 2100 :

Quels sont les produits de consommation qui impactent le plus l’environnement ?

Quel que soit le type d’impact environnemental, trois des douze grandes catégories de produits de consommation se distinguent : l’alimentation, le logement (construction, usage) et le transport.

Mais les postes de consommation évoluent rapidement, en fonction des évolutions des modes de vie : ces dernières années, on constate une baisse des dépenses dans l’habillement et l’alimentation, mais une hausse dans la communication, la santé, les transports et les loisirs.

Diverses études permettent d’estimer plus précisément l’empreinte carbone de nos produits de consommation les plus fréquents, tels que meubles, matériel de communication, habillement…

Comment cette consommation impacte-t-elle l’environnement ?

On distingue deux types d’impacts négatifs possibles de l’action de l’Homme sur l’environnement : la pollution & la destruction des écosystèmes.

Les polluants peuvent être de nature chimique, biologique, ou physique (par exemple : visuel, sonore ou olfactif). On distingue les pollutions en fonction des milieux sur lesquels elles agissent. Ainsi, on parle de pollution de l’air, des sols, de l’eau ou d’un écosystème en particulier, la pollution des mers ou des rivières, par exemple. Certaines pollutions disparaissent peu de temps après leur émission (pollutions sonores ou olfactives) et n’ont donc que des effets transitoires. D’autres en revanche s’accumulent dans les milieux naturels et ont alors un effet permanent dont l’ampleur dépend du stock accumulé : c’est le cas des gaz à effet de serre, des produits phytosanitaires ou des nitrates.

Les activités humaines peuvent aussi être responsables de la dégradation ou de la destruction des écosystèmes. Un écosystème dégradé ou détruit affecte l’ensemble des espèces qui en font partie. Quelques exemples de cette dégradation ou destruction d’écosystèmes par l’activité humaine :
– La coupe à blanc des forêts primaires pour les transformer en zones agricoles
– L’exploitation des ressources minières et des richesses du sous-sol
– L’extension des zones urbaines qui recouvre et imperméabilise le sol, réduit les surfaces agricoles, détruit l’habitat naturel des espèces sauvages et aggrave les menaces d’inondation.

La production de biens de consommation peut agir sur un ou plusieurs de ces types de dégradation et de pollution. Il est donc essentiel de se renseigner !

Après avoir tracé les contours de ce que signifie une consommation responsable, et des raisons pour lesquelles ce changement dans nos modes de consommation est aujourd’hui fondamental, nous explorerons les alternatives qui s’offrent à nous : comment consommer responsable ?

A très vite au prochain article !

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