Après 2 mois de mobilisation autour du mot d’ordre « J’achète Local » que nous avons menée suite à la crise sanitaire, nous souhaitons apporter comme une « conclusion » à cette démarche, en prenant un peu de recul sur les enjeux de la consommation locale & responsable. Qu’est-ce que cela signifie ? Comment s’outiller pour améliorer l’impact de sa consommation ? Réponses dans cet article !
Dans nos deux premiers articles, nous avons tracé les contours de ce que signifie une consommation responsable et avons vu comment faire pour éviter d’avoir à acheter de nouveaux biens et services. Mais lorsque l’on ne peut pas y couper et que l’on a besoin d’acheter, comment le faire de manière responsable ?
Acheter ok, mais acheter informé.es !
Une fois le besoin identifié et le tour des solutions alternatives à l’achat fait, il est possible que la conclusion soit qu’un achat est nécessaire. Quels sont alors les réflexes à avoir en achetant ?
Ce guide réalisé par l’ADEME permet de nous aider dans notre réflexion : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-consommer-responsable.pdf
Il est notamment souhaitable de choisir des produits durables, robustes et réparables, dont les pièces détachées sont facilement trouvables. En somme, la démarche vise à anticiper la façon dont va vivre le produit : va-t-il durer longtemps ? Sera-t-il réparable ? Comment ? Lorsque je vais devoir le jeter, va-t-il pouvoir être recyclé ?
Pour estimer cela, de nombreux labels et logos environnementaux sont là pour nous aider. Vous trouverez des guides de ces logos via l’ADEME et le gouvernement.
Vous voilà maintenant outillé.es !
Comment se lancer personnellement ?
Relocaliser sa consommation, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Le mieux est d’analyser ses habitudes, de tester d’autres lieux d’achats (délaisser les supermarchés pour fréquenter un peu plus les marchés, commerces de centre-ville…), d’y prendre plaisir (discuter avec le commerçant, savourer des produits qui ont plus de goût, flâner…), mais surtout se renseigner ! C’est en s’informant sur l’impact sociétal des entreprises que l’on peut identifier celles qui prennent réellement des mesures.
Les entreprises et structures membres de la monnaie locale en font partie : elles s’engagent sur une charte de valeurs, et acceptent d’évaluer leurs pratiques chaque année, afin de les améliorer progressivement ! Cette évaluation, menée conjointement par l’entreprise et l’équipe du Lien, porte sur 4 grands critères : relocalisation de l’économie (promouvoir ou faire partie de circuits courts, privilégier des fournisseurs et prestataires locaux…) ; empreinte écologique (trier les déchets et rebuts, utiliser des produits écologiques…) ; actions sociales (favoriser l’insertion sociale, offrir des conditions de travail positives…) ; et engagement citoyen (faire grandir le réseau du Lien et participer à sa dynamique, s’investir dans une action citoyenne…). Par ailleurs, les entreprises intégrant le Lien sont strictement indépendantes : elles doivent avoir une marge de manœuvre suffisante pour décider de leur organisation, et non pas dépendre d’un grand groupe et en subir les décisions !
Regarder la liste des partenaires du réseau Lien est donc une bonne manière d’identifier les entreprises vers lesquelles réorienter sa consommation !
D’autres outils existent également pour identifier les entreprises à soutenir ou non. L’application Buy or not par exemple permet de connaître l’impact nutritionnel des produits scannés par le consommateur, et aussi l’impact sociétal de l’entreprise qui produit ces denrées (https://youmatter.world/fr/5-applications-mobiles-pour-des-courses-plus-responsables/)
Il existe donc de multiples raisons de changer sa manière de consommer, et de multiples façons de le faire. Chacun.e peut ainsi trouver sa voie, en fonction de ses valeurs, de ses pratiques, de ses possibilités, de ses sensibilités… Le tout est d’être conscient.e de son impact et avoir accès à l’information pour avoir le pouvoir de choisir !